Moisdon la rivière un autre camp pour les "nomades" oublié
Après le travail de reconnaissance du site d’enfermement et d’internement des gens du voyage
de Montreuil Bellay (49), les associations AGVC 44 et Regards ont travaillé pour la reconnaissance de l’ancien camps des Forges à Moisdon la rivière (44).
Il y avait environ une centaine de personnes présent tout au long des cérémonies, dons au moins la moitié de voyageurs.
Voici les articles de presses sorties à cette occasion, ainsi que le texte lu par Cheyenne et les enfants du voyage en hommage aux victimes.
(Michel Debarre, Eugène Fauveau, Dany Peto Manso déposant les fleurs)
Texte lu par les enfants du voyage
de l’association Regards et AGVC 44
à Moisdon la Rivière ( 44)le 13 avril 2008
Aujourd’hui nous célébrons la mémoire des enfants partis pendant cette triste période de l’histoire à Moisdon et ailleurs.
Des enfants du voyage mais aussi des adultes que nous n’oublions pas !
Les gadgé non plus nous ne les oublions pas, qu’ils soient espagnols, français, communistes, juifs, ou autres, …
Une victime reste une victime et il n’y en n’a pas de bonne ou de mauvaise.
Aujourd’hui ils auraient été nos oncles, nos tantes, nos grands parents ou nos voisins.
Nous les petits voyageurs nous avons la chance d’être là, présents, pleins de fougue et de joie de vivre mais nous n’oublions pas ces crimes.
Comme le font nos parents nous continuerons à nous battre pour faire reconnaître ces lieux et cette terrible histoire qui nous a tous touchés et qui est trop souvent niée ou cachée.
Aujourd’hui nous déposons ensemble ces quelques fleurs :
- Pour rendre hommage
- Pour que cette histoire ne se répète plus, pour que les différences entre les cultures soient enfin acceptées, pour que le rejet de l’autre qui nous ne ressemble pas n’existe plus,
- Pour faire voir que nous étions là hier à travers nos ancêtres, que nous sommes là présents aujourd’hui et que nos enfants seront là demain.
- Nous sommes là aussi pour grandir, pour avancer dans la vie, pour ne pas perdre nos identités et pour cela nous avons besoin de cette reconnaissance.